mercredi, août 10, 2005

Daudet

Daudet fait tourner la petite molette qui compte les points au bout de la table, il ramasse les boules et les place dans le triangle en râlant: «C'était de la luck mec, regarde bien celle là.»

Je lui souris et me positionne.Je frappe la blanche en donnant un effet rétro, le losange éclate mais rien ne rentre. Celle là c'est la centième, mouais, la centième. Hier on en a jouer 72, et on est à la 28eme cet après-midi. Ça totalise environ 8 heure de jeu. Mais là c'est la dernière après il faut aller souper.

Daudet met la 1 dans sa mire, il frappe et la rentre comme un maître. Daudet c'est mon frêre de billard. Je joue tout le temps avec lui. C'est mon meilleur adversaire régulier, et je suis le siens. Il m'a appris à jouer au billads. Il est meilleur que moi, je crois que ça a fini quelquechose comme 40 / 60 pour lui.

«La deux au side» C'est loin d'être juste un partner de billard. Il n'y a pas si longtemps il m'a remercié. Pour tous ce que j'avais été pour lui, un ami fidèle, un confident averti, un conseiller... Ouais... j'avais jamais pensé avoir été autant pour lui. Jamais...

«La trois dans le coin», il rate. Il est un mentor de billard pour moi, il me considère comme mentor dans sa vie. Jessaie la trois, je rate aussi. «La trois au side par la bound.» réplique-t-il aussitôt. Pourtant je l'ai tellement admiré dans la vie, son comportement... vous verrez pas meilleur gentlemen, il a des crises de fous rire si enlevante qu'une sale entière rempli de none portugaise frigide se roulerai par-terre.

«Combine trois-neuf au side.» Ça y est, tu l'as la centième Daudet, tu m'as battu, encore, mais cette fois ce n'était pas de la chance. Reste tel que tu es, tu as le caractère du prince charmant, c'est normal de pas trouver si facilement de princesse, tu aimes de tout tout coeur, sans rien demander en échange, tous ce que tu sais faire c'est donner. Tu mérites beaucoup plus que ce que tu as. Tu sera jamais un salaud mon gars. Tu seras jamais comme les autres. Je te lève mon verre gentleman, et à notre prochain duel.