dimanche, octobre 16, 2005

Les Octogénaires / Les Amants octogénaires.

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Les octogénaires



Dans un petit dépanneur sombre, vers 23 heure, deux octogénaires pénètrent dans le magasin. L'homme reste devant la caisse, silencieux. La femme, quand à elle, va se chercher un café. Ils restent tous deux silencieux. La femme amène son café à la caisse et l'homme paie. Il sort en premier et tient la porte à sa compagne. Les deux se déplacent très, mais très lentement. Arrivé dehors ils se tiennent par la main et se dirige vers la petite térasse adjacente au magasin. La femme s'assit à une table alors que l'homme rentre dans la voiture garé juste à coté de la terrasse. Et ça recommence le soir suivant. Leur vie se résume à ça, leur vie de couple se résume à ça. La petite sortie du soir, l'un dans la voiture l'autre à une terrasse. Ma vie ne se résumera pas à ça. Peut-être sont-ils déjà mort... Où alors ils l'espèrent de tout leur coeur. Demain ils seront encor là, après demain aussi. Triste non? ouais... triste.

Les amants octogénaires.



Dans un petit dépanneur sombre, vers 23 heure, deux octogénaire pénètrent dans le magasin. L'homme reste devant la caisse, silencieux. La femme, quand à elle, va se chercher un café. Ils restent tous deux silencieux. La femme amène son café à la caisse et l'homme paie. Il sort en premier et tient la porte à sa compagne. Les deux se déplacent très, mais très lentement. Arrivé dehors ils se tiennent par la main et se dirige vers la petite térasse adjacente au magasin. La femme s'assit à une table alors que l'homme rentre dans la voiture garé juste à coté de la terrasse. L'homme regarde la femme déguster son café, et la femme déguste son café en regardant l'homme. Silencieux, ils passent ainsi plusieurs longues minutes. La femme fini son café et rejoint l'homme dans la voiture. Ils s'en vont. Comme ils l'ont fait hier, comme ils le feront demain, ainsi que tout les autres jour de la semaine. Ce qu'on ne sait pas, c'est que cet instant, ou ils se regardent, l'homme dans la voiture et la femme à la terrasse, c'est l'instant où, impudiques, leurs âmes ont fait l'amour. Et moi, passant mon éternelle mope, je les surprend à chaques fois que je travail.


"On passe 50 ans à se regarder... un paquet de cheveux blanc presque autant d'été... un inconditionnel... bonheur... Messemble que le monde goûterai bien meilleur." - Kaïn - Ils diront ben ce qu'ils voudront en ville.

1 Comments:

Blogger Myriam said...

moi je trouve ça joli.

peut-être reconstituent-ils leur première rencontre a tout les soirs?

16/10/05 13:19  

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